De nombreuses agences n’ont toujours pas connaissance de leur budget et de leurs objectifs 2022, toutefois, les informations que nous avions se confirment.

PEAKON et les alertes des salariés sur la charge de travail : BALAYÉ

L’enquête STIMULUS sur les risques psychosociaux et les effets sur la santé des salariés : BALAYÉ

La productivité de chaque collaborateur devra en 2022 progresser de 10% voire davantage sur certaines directions de zone ou agences. 700 recrutements supplémentaires sont bien prévus en 2022 afin de renforcer les équipes agence mais la productivité attendue en fin d’année sera de 45 ETP par permanent.

Nous sommes bien loin de l’objectif REALISTE du terrain et des conditions de travail auxquelles les salariés sont exposés.

L’AMBITION demeure, démesurée, écrasante, déraisonnable. La Direction adopte la méthode Coué, martelant que les objectifs seront atteints.. mais à quel prix,  quels moyens, à quel niveau de motivation des salariés ? Nous basculons en 2022 avec des NAO qui pour le plus grand nombre ne compenseront pas l’inflation. Une année supplémentaire de perte de pouvoir d’achat qui s’ajoute aux précédentes. Est-ce rationnel d’en demander encore plus aux équipes ?

SUR LA REMUNERATION VARIABLE PAR OBJECTIFS, DES JURISPRUDENCES EXISTENT

Le « toujours plus » demandé chaque année aux salariés avec un budget et des objectifs exclusivement descendant à des limites.. DES LIMITES JURIDIQUES.

La marge de manœuvre est complexe mais des recours sont susceptibles d’être engagés.

S’agissant de la fixation des objectifs, la jurisprudence exige que les objectifs fixés au salarié soient réalistes et réalisables, à défaut de quoi la rémunération variable lui est due en totalité (Cass. soc., 10 février 2004, n° 01-45.216 ; Cass. soc., 2 mars 2011, n° 08-44.978).

Nous pensons bien trop souvent à tort que les services juridiques d’ADECCO, « verrouillent » tous les sujets et que l’entreprise est inattaquable.

Très récemment, deux salariés qui travaillent en Centre de Gestion ont vu le calcul de leur rémunération variable modifié SANS AVENANT. Accompagnés par La CFDT ADECCO, ils ont porté l’affaire devant les tribunaux et ont eu gains de cause sur tous les chefs de demande. L’entreprise a été condamnée à un rappel de rémunération variable et l’avenant a été entaché de nullité. L’entreprise n’a pas jugé opportun de faire appel de la décision, les conclusions étaient à charge pour ADECCO.

Sur les heures supplémentaires, la CFDT et ses services juridiques ont été à l’origine de la contestation du suivi et du système d’enregistrement du temps de travail via SMART RH.

Sur ce point également, plusieurs jurisprudences avaient invalidé le système d’enregistrement des heures de travail tel qu’il est organisé chez ADECCO. Une brèche a été ouverte par la CFDT et nous espérons qu’enfin cela permette la reconnaissance du temps de travail réellement effectué.

Une négociation est prévue ces prochains jours.