C’est avec une immense joie que le réseau a vu arriver le déploiement de DEVIS PLUS. Nous avons enfin l’outil dont toutes les agences avaient besoin afin de regagner des parts de marché, fidéliser nos clients et gagner en réactivité dans le traitement des commandes. Cette note d’humour passée (nous en avons tant besoin) il faut maintenant revenir à la réalité.
Quelle agence répondra à la commande de dernière minute ? Celle d’un prospect ou d’un client «small» pour une courte mission? Beaucoup ont déjà fait leur choix. Cette commande que l’on ne fournira pas, contribuera probablement à augmenter les parts de marché de nos concurrents. Combien de clients allons-nous encore voir partir? Combien de prospects? Combien de process chronophages et de flicages faudra-t-il encore mettre en place pour s’assurer d’être allé au bout du bout.. Sincèrement !
Nous sommes bien loin de l’ancien « pricing » dynamique et des marges attendues. Une agence nous a remonté l’exemple d’une dérogation bloquée sur un TMB de 23% pour un CDI intérimaire. Effectivement, il vaut mieux verser de la GMMR plutôt que proposer des missions à un CDI intérimaire avec une marge de 23% n’est-ce pas. Nous avons perdu le sens des réalités.
Les élus CFDT, les enquêtes PEAKON et l’audit sur les Risque Psycho-Sociaux alertent sur la charge de travail de plus en plus conséquente. Le constat est amer.. une fois de plus la Direction reste sourde.
DEVIS PLUS ne fait que rajouter une couche supplémentaire au mille-feuille des reportings, des saisies sur Goéland, des outils de pilotage. Nos clients ne nous épargnent pas non plus, toujours plus exigeants, ils nous imposent des livrets d’accueil, des procédures d’intégration et des outils de gestion de l’intérim.
N’aurait-il pas été plus pertinent, quitte à investir dans DEVIS PLUS, de développer comme certains de nos concurrents des interfaces d’intégration de ces outils pour alléger la charge des agences et de ses salariés.
Nous avons irrémédiablement basculé dans une structure bureaucratique qui s’éloigne de plus en plus de l’essentiel, servir les commandes de nos clients et trouver des missions aux salariés intérimaires.
Nous sommes nombreux à nous demander quelle est la stratégie de l’entreprise, ou cela va-t-il nous mener.. A l’inquiétude et au découragement vient maintenant s’ajouter la colère de nombreux managers et de leurs collaborateurs. Le doute fait place à la certitude que l’entreprise est dirigée par une élite fermée à toute remise en cause et qui malheureusement n’écoute plus le terrain.
La CFDT abordera ces points lors des prochaines réunions plénières.
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