Les négociations annuelles salariales ( NAO ) se sont terminées. Dans un contexte de reprise économique et de hausse des prix, nous espérions une réponse forte et ambitieuse. Alors que la CFDT réclamait une enveloppe au minimum de 3% de la masse salariale et une augmentation générale, nous devrons nous contenter de 2,3% appliquée de façon non équitable et encore moins vertueuse. Pour certains cela compensera juste l’inflation et pour d’autres rien. Il est donc toujours aussi difficile pour la Direction de trouver les moyens de reconnaitre l’investissement des salariés que d’investir des milliards dans la croissance externe avec le rachat d’AKKA technologie, BPI, QAPA.
Une fois de plus, les négociations posent un problème d’EQUITE qui demeure central. Sur certaines fonctions le salaire proposé aux nouveaux arrivant est supérieur à celui de salariés qui ont plusieurs années d’ancienneté. Nous avions pourtant par soucis d’équité fait des propositions concrètes pour valoriser l’ancienneté. Augmentation de la prime de fidélité, une journée d’ancienneté tous les 5 ans (Plafonnée à 5 jours) mais ces proposition ont été également balayées. L’égalité de rémunération Homme/ Femme est aussi un problème majeur d’équité qu’il faudra des années à régler lorsque l’entreprise se contente de consacrer 0,2% d’augmentation pour réduire les écarts de rémunération. C’est encore un pansement sur une jambe de bois..
Le voile qui pudiquement recouvrait la réalité est aussi tombé. Nous avons appris que 225 collaborateurs seront automatiquement augmentés, leur rémunération était passée en DESSOUS des minimas conventionnels. On comprends immédiatement pourquoi une telle insistance pour pousser les salariés à basculer une partie de leur variable dans le fixe. Cela a très probablement permis d’éviter que de très nombreux salariés soient eux aussi en dessous des minimas conventionnels devant ainsi être augmentés. Pour rappel, le basculement d’une partie du variable devait sécuriser la rémunération des collaborateurs, il faut souvent se méfier des « bonnes intentions » de la Direction. Cela remet sur la table la problématique des BAS SALAIRES que la CFDT ne cesse de dénoncer depuis des années. De trop nombreux salariés bouclent encore leur fin de mois grâce à la prime d’activité. Ce n’est pas une valorisation de 30 euros par mois annoncée en fin de négociation pour quelques 600 collaborateurs qui changera la situation.
Autre sujet sur lequel nous attendions des avancées significatives, le système de rémunération variable PYRAMIDE. A date les chiffres parlent, implacables de vérité. Une majorité de salariés sur 2021 auraient perdus de la rémunération variable avec PYRAMIDE. Nous ne pourrons pas attendre les résultats du dernière trimestre pour demander un état des lieux précis. La suppression du système des ABAQS était pour nous un point essentiel de cette négociation avec la revalorisation du pourcentage de part variable pour les fonctions recrutement et les Centres de Services.
La CFDT avait également proposé une hausse des Tickets Restaurant, une augmentation du budget social, une indemnité de télétravail, un chèque carburant mais aussi des propositions concrètes pour les intérimaires . Une fois de plus aucune des propositions présentées par les organisations syndicale n’a été retenues. Il est probable que la faible mobilisation du dernier mouvement de grève et la faiblesse de la participation aux élections donne à la Direction une certaine assurance pour impunément mépriser les salariés et déployer sans complexe sa stratégie.
Nous vous rappelons encore une fois l’impérieuse nécessité de VOTER ! NE PAS VOTER LORS DES ELECTIONS PROFESSIONNELLES C’EST DONNER CARTE BLANCHE À LA DIRECTION !
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