Cinq mois aprĂšs la signature de l’accord sur l’évaluation et la prĂ©vention des risques psychosociaux, la premiĂšre rĂ©union de la Commission SantĂ© Travail s’est dĂ©roulĂ©e fin Mai. Les Directions des Ressources Humaines et des Relations Sociales Ă©taient prĂ©sentes. Trois organisations syndicales sur cinq ont rĂ©pondu Ă  la convocation. Le sujet est pourtant majeur, cette commission dĂ©terminante.

MĂȘme si nous avons le sentiment que la Direction RH a pris le sujet des risques psychosociaux Ă  cƓur, en revanche, nous Ă©mettons de sĂ©rieux doutes concernant certaines Directions de zone et Ă©quipes RH. Ces derniĂšres n’assument pas totalement le rĂŽle qui leur a Ă©tĂ© dĂ©fini dans le cadre de l’accord.

Nous souhaitons mettre en avant l’expĂ©rience de notre collĂšgue.. Cela commence souvent de la mĂȘme façon. Le turn-over, la perte de sens, les alertes passĂ©es sous silence ont eu raison d’une de nos collĂšgues Directrice d’Agence. EpuisĂ©e par une importante charge de travail, elle s’est effondrĂ©e. Plus d’un an aprĂšs, sa situation reste toujours aussi dramatique et fait encore l’objet d’un suivi mĂ©dical. Les faits d’une extrĂȘme gravitĂ© ont amenĂ© la SĂ©curitĂ© Sociale Ă  reconnaitre une maladie professionnelle et ainsi la responsabilitĂ© de l’entreprise. DĂ©cision exceptionnelle puisque le burn-out n’est pas reconnu comme maladie professionnelle.

Plusieurs cas prĂ©cis, et tous n’ont pas Ă©tĂ© Ă©voquĂ© lors de cette rĂ©union, n’avaient pas Ă©tĂ© portĂ© Ă  la connaissance de la Direction RH. Dans la mĂȘme logique, au CSE Est/Sud, la Direction OpĂ©rationnelle refuse de communiquer chaque mois la productivitĂ© des agences. L’impact que peut avoir la charge de travail dans la prĂ©vention des risques psychosociaux est dĂ©terminante. Cette position Ă©gotique n’est pas acceptable. Nous saisirons les instances compĂ©tentes afin d’obtenir ces prĂ©cieuses informations.

L’accord sur l’évaluation et la prĂ©vention des risques psychosociaux est une rĂ©elle avancĂ©e. Cette nĂ©gociation poussĂ©e par la CFDT touche au quotidien l’ensemble des salariĂ©s. La fatigue professionnelle est devenue en France la premiĂšre cause d’arrĂȘt de travail devançant depuis peu les syndromes musculo-squelettiques.

Seule une totale implication de l’ensemble des acteurs permettra de faire vivre cet accord et ainsi obtenir des rĂ©sultats.

Alexandre VIROS a donnĂ© comme objectif qu’ADECCO devienne l’entreprise de Travail Temporaire prĂ©fĂ©rĂ©e des Français mais aussi de ses salariĂ©s. Cet accord est une occasion unique de porter cette ambition !