PYRAMIDE ACCENTUE LA BAISSE DU POUVOIR D’ACHAT 

Lors de la présentation officielle de Pyramide, la rémunération variable devenait un véritable conte de fée. Les salariés avaient été entendus. L’extraordinaire tentative de la Direction de nous faire croire que ce nouveau système n’avait que des avantages est la manifestation du cynisme sans limite. Progressivement les salariés découvrent la face cachée de Pyramide. Avec l’inflation et les augmentations du SMIC, un autre aspect négatif de Pyramide est mis en évidence; Le basculement d’une partie du variable sur le fixe était censé sécuriser les salaires. En réalité, cela a permis d’éviter à l’Entreprise de devoir revaloriser les bas salaires rattrapés par le SMIC.

LES RESULTATS DU GROUPE ADECCO EN TRÈS FORT REPLI,  DES CONSEQUENCES INÉVITABLES POUR LES SALARIÉS

Au second trimestre, les résultats du Groupe ADECCO sont en fort repli avec une baisse de 47%. Comme toujours dans de telles situations, les druides du CODIR ressortent la potion magique  des GAINS DE PRODUCTIVITE, avec des objectifs d’augmentation du chiffre d’affaires (Sources BOURSORAMA). Tout est sous contrôle !

L’équation pour les salariés d’Adecco est simple,  baisse continue du pouvoir d’achat avec augmentation de la charge de travail pour gagner en productivité. Ce n’est pas la révision des objectifs Pyramide qui sera de nature à changer l’équation. Réduire de 16% les objectifs de Marge Opérationnelle pour les fonctions Recrutement dont le taux de variable n’est que de 5% cela ne représente que 0,8% de rémunération supplémentaire. On parle de 15 à 20 euros par mois.. brut.

Rappelons-nous les dernières NAO à 2,3% de la masse salariale et les projections d’inflation entre 10 et 12 % en fin d’année. L’urgence est réelle, la CFDT souhaite bousculer le traditionnel calendrier des négociations salariales afin d’ouvrir dès à présent des négociations qui prennent en compte la réalité de salaires compte tenu de l’inflation et de l’actualité.

Il y a quelques semaines, reportez-vous à notre article du 26/06/22 « Pouvoir d’achat & Rémunération » , la CFDT avait interpelé par courrier Gérald JASMIN sur la rémunération des salariés ADECCO,  appelant à des mesures fortes et ambitieuses. Le réajustement des budgets faisait partie de nos propositions parmi tant d’autres. Certes la CFDT a été entendue mais une fois de plus nous mettrons un pansement sur une jambe de bois tant la perte de pouvoir d’achat est importante et les budgets toujours plus décalés en comparaison de la réalité du terrain.

ADECCO NE PEUT PAS SE DEROBER ET DEVRA PARTICIPER A L’EFFORT DEMANDE PAR LE GOUVERNEMENT

Dans le contexte de hausse des prix, le Ministre de l’Economie, Bruno LEMAIRE a été clair. Afin de préserver le plus possible le POUVOIR D’ACHAT,  Il  attend un effort partagé entre les Entreprises et l’État. Alors même que le Groupe ADECCO a reçu ces dernières années plusieurs centaines de millions d’euros d’aides de l’état (CICE, allégements bas salaires, activité partielle, etc..), le milliard est largement dépassé, il serait déloyal et choquant de ne pas participer à l’effort collectif demandé.

Depuis des années, la CFDT souhaite  l’ouverture d’une négociation sur un Accord d’Intéressement. Un tel accord aurait permis à ADECCO de verser une prime pouvoir d’achat à moindre coût car défiscalisée à tous les salariés quelques soit leurs revenus. C’est un choix délibéré de l’entreprise de refuser l’ouverture de cette négociation.

L’année prochaine, vous serez amenés à VOTER. C’est l’occasion de ne plus laisser la Direction estimer que la situation n’est pas si chaotique, que les rémunérations sont vertueuses et équitables dans l’Entreprise. Il convient de CHANGER les choses !